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Monnayer vos vacances, c’est peut-être possible

Publié le 8 mai 2013 par Annie S. Roy, conseillère juridique

Si votre établissement vit actuellement une pénurie de pharmaciens, et qu’il y consent, vous pourriez monnayer jusqu’à un maximum de deux semaines de vacances pour travailler dans votre propre établissement à un taux horaire avantageux.

En effet, la lettre d’entente N^o 3 de l’entente MSSS-A.P.E.S. 2012-2015 prévoit cette nouvelle possibilité qui permet à un pharmacien de faire du « dépannage » dans son établissement.

Certaines conditions doivent être présentes pour que vous puissiez monnayer vos vacances :

• Vous devez être détenteur d’un poste dans votre établissement;
• Votre établissement doit consentir à ce que vous monnayiez vos vacances;
• Vous devez travailler à temps complet durant la période de vacances visée ou, si vous être un pharmacien à temps partiel, à temps complet ou selon votre horaire habituel;
• Si vous êtes un pharmacien à temps partiel, seules vos journées de congés annuels payés pourront être utilisées à cette fin.

Durant la période de vacances monnayées, vous recevrez la rémunération afférente à vos vacances comme si vous les preniez réellement. En plus de votre paie de vacances, vous recevrez pour les heures travaillées une rémunération au taux et demi du salaire horaire de base, incluant les primes de responsabilité, et une prime de 10 % de votre salaire horaire de base.

Par exemple, si vous êtes pharmacien à l’échelon 9, votre taux horaire de base est, au mois de mai 2013, de 48,94 $. Pour chaque heure de vacances travaillée, vous bénéficierez d’un taux horaire de 78,30 $ ((48,94 $ x 150 % = 73,41 $) + (48,94 $ X 10 % = 4,89 $) = 78,30 $). Comme il s’agira alors de temps travaillé, les primes normalement octroyées en vertu de l’entente MSSS-A.P.E.S. 2012-2015 s’appliqueront.

Il est à noter que ces mesures prennent fin, selon l’entente MSSS-A.P.E.S. 2012-2015, le 30 mars 2015.

Donc, si vous détenez un poste dans un établissement qui connaît une pénurie de pharmaciens, et que cet établissement y consent, vous pourriez monnayer jusqu’à deux semaines de vos vacances pour « dépanner » votre propre employeur à un taux équivalant à 160 % de votre taux horaire de base.