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Une période estivale occupée, sur fond d’espoir

Publié le 31 juillet 2024 par Julie Racicot, présidente, et Linda Vaillant, directrice générale

Mot de la présidente et de la directrice générale

Pendant que s’écoule l’été, votre Association s’active notamment à préparer son mémoire sur le projet de loi no 67, Loi modifiant le Code des professions pour la modernisation du système professionnel et visant l'élargissement de certaines pratiques professionnelles dans le domaine de la santé et des services sociaux (PL 67). Ce projet de loi, qui modifie entre autres la Loi sur la pharmacie en permettant d’élargir les activités des pharmaciens, constitue un dossier majeur qui occupera la rentrée de l’A.P.E.S. En effet, il s’agit d’une occasion très importante à saisir afin que cette nouvelle étape d’optimisation de l’exercice de la pharmacie au Québec, après les projets de loi 41 et 31, permette de reconnaître enfin l’expertise spécialisée des pharmaciens d’établissement diplômés de la maîtrise en pharmacothérapie avancée (MPA). 

Appuyons-nous sur la prémisse que cette formation de 60 crédits, qui s’ajoutent aux 164 crédits du doctorat professionnel de premier cycle en pharmacie, prépare les pharmaciens à travailler en contexte de maladies instables et de soins aigus, en interdisciplinarité. Il serait logique qu’elle soit reconnue comme une spécialisation et donne lieu à l’octroi d’un titre de pratique distinct, soit celui de spécialiste en pharmacothérapie avancée assorti de responsabilités spécifiques et d’un droit de prescription autonome.

De cela pourrait découler progressivement une réorganisation des soins et services pharmaceutiques au Québec pour, entre autres :

  • Permettre que les pharmaciens spécialistes soutiennent, par exemple grâce à des corridors de consultation, les pharmaciens en première ligne dans la prise en charge de patients aux besoins et à la pharmacothérapie plus complexes, aidant de ce fait à augmenter l’accès aux soins et services de santé;
  • Contribuer à libérer les médecins omnipraticiens en hôpital de certaines tâches en prenant en charge d’emblée la prescription, le suivi et l’ajustement de la pharmacothérapie, sans nécessité de bâtir des ententes de pratique avancée en partenariat et de les réviser périodiquement. Cela permettrait aux médecins d’allouer plus de temps aux cas qui requièrent leur expertise propre, et ainsi, contribuerait à la fluidité des soins;
  • Assister davantage les médecins dans les différents secteurs de soins spécialisés pour optimiser la pharmacothérapie des patients alors que les thérapies médicamenteuses évoluent et se complexifient sans cesse.

 

L’avancement de la pratique, c’est la mission de l’A.P.E.S.

L’A.P.E.S. souhaite que le législateur inscrive au projet de loi son intention de reconnaître la spécialisation des détenteurs de la MPA afin de la formaliser. À titre d’organisation dont la mission inclut le volet de l’avancement de la pratique de la pharmacie d’établissement de santé au Québec, l’Association veut se faire entendre lors des consultations particulières sur le projet de loi. 

Le PL 67 ouvre de nouvelles perspectives et nous permet d’envisager l’avenir avec espoir et enthousiasme. Toutefois, il demeure incomplet sans l’intégration formelle de la spécialisation en pharmacothérapie avancée.