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Mot du président et de la directrice générale
Enfin, des pharmaciens dans les GMF!
Récemment, plusieurs régions du Québec se sont vu octroyer des ressources supplémentaires dédiées à la première ligne, notamment au sein des Groupes de médecine familiale (GMF). Parmi ces ressources, les pharmaciens figurent de manière explicite dans certaines des régions ciblées. Il s'agit là d'un gain important pour l'ensemble de la profession.
L'A.P.E.S. demande depuis quelque temps déjà à ce que les pharmaciens des GMF soient considérés comme des pharmaciens du réseau public de santé. À l'instar des infirmières et d'autres professionnels, l'A.P.E.S. souhaite que le modèle préconisé soit celui d'une offre de services provenant des CSSS. Ainsi, les budgets transiteraient par les CSSS qui s'assureraient d'offrir les services de pharmaciens aux GMF concernés.
Ce modèle présente de nombreux avantages. Il permet aux pharmaciens des GMF d'appartenir à un département de pharmacie et de disposer des ressources de ce département tout en s'appuyant sur une équipe d'experts dans différents domaines. Le modèle permet également aux pharmaciens en GMF de développer une vision intégrée des soins en les exposant à la pratique en établissement.
Pour l'A.P.E.S., la question centrale est de reconnaître que les pharmaciens exerçant en GMF font partie du réseau de la santé. Il faut donc favoriser la présence de pharmaciens dans ces structures. Doit-on absolument recourir dans tous les cas à des pharmaciens détenant une maîtrise en pharmacothérapie avancée (M.Sc.)? La question doit être posée et la réponse dépendra du type de pratique de ce pharmacien. Dans un monde idéal, un pharmacien détenant une M.Sc. pourra plus facilement intégrer les activités du département de pharmacie et faire de la pratique en GMF un secteur de soins, comme d'autres choisissent l'oncologie ou la psychiatrie. Toutefois, s'il n'est pas possible de recruter un pharmacien détenant la M.Sc., particulièrement si la pratique du GMF en question est plutôt générale, il sera préférable de recruter un pharmacien détenant un diplôme de 1er cycle plutôt que de rater l'opportunité d'intégrer les équipes des GMF.
La reconnaissance éventuelle de la spécialisation en pharmacothérapie avancée va sans doute apporter des différentiations à notre pratique, mais aujourd'hui tel n'est pas encore le cas. Profitons donc de ces investissements en première ligne pour faire reconnaître le rôle central et essentiel du pharmacien en GMF.